LA SOUILLURE
Je suis un criminel, un assassin,
J’ai sali cette vierge blanche
Je l’ai attaquée de mes propres mains,
J’ai craché ma hargne et retroussé mes manches
Pour la recouvrir de noirceur et de griffures,
Aux marges de sa candeur immaculée
Je l’ai hachurée de souillures,
Je l’ai fripée, chiffonnée, malmenée
Dans ses draps à petits carreaux,
Je l’ai percée, je l’ai trouée
Sans douceur ni avant-propos,
Toutes les lignes bleues de son corps
Sont ensanglantées comme d’encre rouge,
J’ai pris l’arme pointue de sergent major
Et l’ai éclaboussée sans qu’elle ne bouge,
J’ai vidé sur elle la sueur de mes entrailles,
Je l’ai écartelée, déchirée, éventrée
En secouant mes affligeantes rimailles,
En évacuant mes sinistres pensés…
Je suis un criminel, un assassin,
J’ai sali cette vierge blanche
Je l’ai attaquée de mes propres mains,
J’ai craché ma hargne et retroussé mes manches
Pour la recouvrir de noirceur et de griffures,
Aux marges de sa candeur immaculée
Je l’ai hachurée de souillures,
Je l’ai fripée, chiffonnée, malmenée
Dans ses draps à petits carreaux,
Je l’ai percée, je l’ai trouée
Sans douceur ni avant-propos,
Toutes les lignes bleues de son corps
Sont ensanglantées comme d’encre rouge,
J’ai pris l’arme pointue de sergent major
Et l’ai éclaboussée sans qu’elle ne bouge,
J’ai vidé sur elle la sueur de mes entrailles,
Je l’ai écartelée, déchirée, éventrée
En secouant mes affligeantes rimailles,
En évacuant mes sinistres pensés…
N’appelez pas la gendarmerie nationale…Il ne s’agit que d’une feuille blanche à petits carreaux…